Nous vivons actuellement une période compliquée et difficile. C’est pour cela que je vous propose cette petite échappée virtuelle, pour vous offrir un bref moment de liberté… Alors si vous le voulez bien, imaginez…
Besoin de vous ressourcer et de vous reconnecter à la nature? Préparez votre sac à dos avec duvet douillet, short, ciré jaune, maillot de bain (sait-on jamais 😉 ) et réchaud. Prenez le bateau à Lorient pour accoster sur cette île qui vous promet de belles découvertes. Et pour peu que vous entamiez la conversation avec l’habitant qui aime et protège sa terre, vous vivrez des échanges conviviaux ou peut-être plus…
Je ne vais pas me substituer à un guide touristique bien sûr, mais j’ai tellement adoré les moments que j’y ai passés, que je partagerai avec vous simplement mon expérience teintée d’émotions…
Durant l’été, nous avons donc planté tous les deux notre tente au camping municipal de l’île de Groix. C’était rustique et minimaliste, mais aucune importance, nous sommes venus en amoureux pour marcher, vélo-ter et admirer (il y en a un second, moins roots). Nous avons eu de la chance, le soleil nous a accompagné pendant les quatre jours de notre séjour.
Alors qu’avons nous fait? Lézarder au bord de l’eau… à petites doses pour nous; mais pour ceux qui aiment, il y a une belle plage de sable fin qui a la particularité d’être convexe. Il en existe d’autres, la plupart assez confidentielles, abritées aux creux de petites criques. En fait, nous avons surtout arpenté le sentier côtier à la rencontre de paysages sauvages. L’île est jonchée de réserves naturelles ou de zones protégées Natura 2000. En direction de l’ouest, les falaises granitiques bordées de belles landes d’ajoncs et de bruyères nous attendaient.
Plusieurs espèces d’oiseaux y nichent en colonies (goëlands, cormorans huppés, mouettes, fulmars boréals). J’ai la chance d’avoir un homme qui connaît bien la faune et la flore: nous avons observé un long moment ce spectacle vivant. Il y avait tellement de spécimens avec beaucoup de jeunes encore un peu gauches… Nous avons rit de leurs maladresses, compati aussi… Heureusement, les mères protectrices n’étaient jamais bien loin. C’est là que j’ai appris à différencier les uns des autres.
Vers l’est, nous allions en direction de paysages à couper le souffle, mêlant dunes de sable aux roches structurées et découpées. Il y avait autant de minéraux que de couleurs: brun, gris, vert, jaune, bleu… avec une pointe de rouge vif… un phare, bien vu. Dans ce secteur, nous avons aperçu le furtif martin pêcheur en pleine action. Si petit, si vif, si élégant avec son plumage bleu émeraude luisant et son poitrail roux. C’était vraiment magnifique!
Puis il y a tous les chemins sillonnant l’île de part en part. Là nous avons traversé de jolis hameaux, vu un certain nombre de lavoirs et fontaines en pierre porteurs de légendes… D’ailleurs il est possible de participer à des balades commentées, organisées par l’association Saint Gunthiern. Nous nous sommes aussi perdus… Merci au groisillon qui était là. C’était un ancien. Il nous a gentiment indiqué le chemin, mais pas seulement. Il a partagé avec nous un peu de son histoire. Je crois que nous étions contents tous les trois. Lui de donner, nous d’apprendre…
Voilà… C’est un beau souvenir. Parce que, dans ces moments là, toutes les futilités du quotidien paraissent loin. Parce que, ce que nous « prenons de l’extérieur » nous fait voyager à l’intérieur de nous-même. Parce que ce voyage nous ramène à l’essentiel. Et c’est bon parfois de se le rappeler. Et bien que les circonstances ne soient pas comparables, je trouve que ce que nous vivons aujourd’hui nous plonge indubitablement dans ce genre d’introspection. J’espère que mon récit vous a plu et que, peut-être, vous aurez envie d’explorer l’île de Groix lorsque ce sera possible… En plus, il n’y avait pas énormément de monde; et ça, c’était top!
Je terminerai quand-même par trois adresses sympathiques que nous avons testé et aimé:
- « Ti Beudeff »: ça vaut le détour, c’est un vieux bistrot authentique à l’allure de taverne. Vieilles tables, ambiance feutrée et conviviale, plats traditionnels îliens, rhum maison… bref, une véritable institution!
- L’Auberge du Pêcheur: nous avons dîné en hauteur, sur l’agréable terrasse bordée de bambous. Les plats et le vin étaient délicieux.
- La conserverie Groix et nature: recettes artisanales (rillettes, soupes, huiles…) cuisinées à base de poissons issus essentiellement de la pêche locale.